Mood

Lil Baby, est-il vraiment THE Superstar ?

Notre note :

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4

5

Replay value :

Low

// Mid //

// High

It’s Only Me est le troisième album solo de Lil Baby, proclamé depuis quelques années comme étant la nouvelle pépite, non seulement du rap sudiste mais le porte-drapeau d’une toute nouvelle génération d’artistes urbains américains. 

Inspiré par des gens comme Lil Wayne et Young Thug, il est assez clair dès ses débuts qu’il fera du… Mumble Rap. Ce sous genre peu apprécié des puristes rap convainc franchement avec l’attitude et le style de Lil Baby puisque, dès ses débuts en 2017, il arrive à décrocher des certifications et crédibiliser son art. Ses mixtapes sont courues et tout roule pour lui. Il va même pouvoir mettre la daronne et tous ses descendants à l’abri grâce à des supers hits comme Yes Indeed ou bien Drip Too Hard (sur l’album commun qu’il fera avec une autre célébrité d’Atlanta, Gunna). Dans la foulée de tous ses succès, sortira le projet qui va le consacrer comme l’une des têtes d’affiche +++ du rap US, à niveau égal avec des Drake ou Future, son deuxième opus My Turn. Il va tellement être fort pour Baby que deux ans et demi après sa sortie, à l’heure où ses lignes sont écrites, le projet est encore dans le top 20 des meilleures ventes de disques aux States. Le tour de force est réussi et surprendra même son auditoire avec des titres plus touchants qu’à l’accoutumée, comme Grace ou le très bon Emotionally Scarred

Avec un switch effectué vers des ambitions moins centrées sur la thune ramassée dans la rue, le troisième album m’apparaissait comme étant une consolidation de l’ère My Turn, en probablement un peu plus travaillé et réfléchi. Cette sensation personnelle s’est renforcée avec la diffusion de l’artwork, dans le même style, bien qu’un poil plus grandiloquent. On aperçoit 4 visages de Lil Baby sur le Mont Rushmore, image souvent utilisée outre-Atlantique pour ranger les meilleurs dans leurs domaines de compétence. Ça nous place le contexte, en quelque sorte. Mais la mayonnaise ne prend pas à l’écoute du projet. Et on a pu le sentir au dévoilement de la tracklist. Tracklist (trop ?) longue, 23 titres pour 60 minutes de musique. Les morceaux sont courts, les invités ne sont pas surprenants, les producteurs… non plus. Il y a une sensation peu agréable d’écouter une seule et même piste, avec les mêmes piètres prestations de la part du rappeur, qui ne sont guère plus agréables qu’une machine à laver en mode essorage. Le sujet MONEY fortement au centre de tous les débats tue l’intérêt, la surprise du renouveau que j’espérais et finalement rien n’en ressort. Et si les critiques semblent dures pour It’s Only Me, elles sont également applicables à quasi toutes les sorties Trap ayant une structure similaire. Ce n’est pas mauvais à proprement parler, mais finalement un peu ennuyeux. 

Je pense que ce projet ferme une ère de Lil Baby, à savoir celle du Trappeur Mumble Rap. Il a besoin de se placer à la hauteur de ce qu’il ambitionne, à savoir être une superstar. Alors être une superstar dans le rap ne veut pas dire nécessairement faire des chansons avec Dua Lipa ou Ariana Grande, mais il a besoin de sortir de cette zone de confort que le public averti et international ne veut plus entendre, de sa part. Il a suffisamment de bagages et de fraîcheur en lui pour ne donner qu’une musique faite en *type beat trap* trouvable sur YouTube. Si un Rick Ross a pu avoir une très jolie carrière, l’autoroute est ouverte pour Lil Baby.

LE SON

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